Suite à la défaite d’Amazon France, à quand la fermeture de ses entrepôts ?
Depuis l’entrée en confinement en France le 17 mars, les syndicat des personnels à Amazon France ont organisé plusieurs grèves contre l’insuffisance de sécurité sanitaire aux lieux de travail.
La cour d’appel de Versailles a confirmé le 14 avril la décision qui imposait au géant du web de procéder à une évaluation des risques professionnels liés à l’épidémie de Covid-19. La cour a en revanche élargi la liste des produits qu’Amazon peut continuer à livrer (informatique, santé, nutrition, épicerie, boissons…) et a limité l’astreinte à 100.000 euros par infraction. De côté d’Amazon France, la categorization est considéré trop ambiguë donc Amazon à pris la décision de suspension temporaire de toutes les commandes en France. Dix jours après le jugement du tribunal judiciaire de Nanterre, la cour d’appel de Versailles a confirmé le 24 avril que la société n’avait pas correctement évalué les risques visant ses salariés en raison du coronavirus.
Il faut soutenir les juges des tribunaux inférieurs lorsqu’ils rappellent fermement à Amazon sa responsabilité de préserver la santé de ses employés dans la crise sanitaire actuelle alors que le COVID-19 est très contagieux », ont déclaré les juges de Versailles.
Amazon a cessé ses activités dans les centres de distribution en France à partir du 16 avril. Cette décision a réduit sa part de marché et a provoqué une baisse de 28% de la demande pour ses produits au cours de la première semaine de suspension, selon la société d’analyse de données Foxintelligence. La France est le troisième marché d’Amazon en Europe, Ce revers pourrait accroître le risque que d’autres régions limitent les livraisons du géant de la distribution afin de garder un contrôle sur la propagation du virus.
Du côté des salariés, la victoire des syndicats n’est pas perçue par tous comme une bonne nouvelle. Certains ont lancé une pétition pour la réouverture des centres de distribution de l’entreprise, craignant que ces mesures entraînent une vague de licenciements.
Amazon l’a expliqué de façon assez floue en rassurant ses clients qu’ils pourraient toujours commander plusieurs millions de produits auprès des entreprises indépendantes qui vendent sur Amazon et au travers de notre réseau logistique mondial . En réalité Amazon continuera à servir les commandes en utilisant ses entrepôts en Allemagne, en Belgique, et dans d’autres pays européens.
Jusqu’à présent, la suspension est prolongé au 28 avril. Le group a rencontré les représentants du personnel pour négocier les dispositifs de sécurité sanitare. »Nous sommes en train d’analyser toutes les implications de cette décision », indiquait aujourd’hui Julie Valette, porte-parole d’Amazon. « Dans l’immédiat, nous allons prolonger le dialogue initié ces dernières semaines et une nouvelle réunion est à attendre dans les prochains jours pour aborder les modalités d’une consultation », ajoute-elle.